Showdown : Unis dans un but commun

Traduction: odysseus1992
Relecture: Ra'Zacs
Intégration: odysseus1992

SHOWDOWN !

Auto-transcription pour contribution à S&P et NFSC

EP:65:11: “Unis dans un but commun”

Bienvenue dans Showdown, l’émission de débat consacrée aux questions les plus pressantes du moment. Je suis votre modératrice, Eria Quint. Plus tard dans l’émission, nous nous pencherons sur les causes de la pénurie de main-d’œuvre dans Magnus ; la réputation du système en tant que refuge pour hors-la-loi est-elle toujours valable et décourage-t-elle les travailleurs qualifiés de chercher un emploi là-bas ?

Mais avant cela, nous ne sommes qu’à quelques jours du lancement des célébrations annuelles de l’Invictus dans tout l’UEE. Introduites en 2542 pour permettre à la Navy de recruter de nouvelles têtes durant la Première Guerre tevarine, elles sont devenues un événement annuel en 2581 et ont élargi leurs festivités pour inclure une présentation des derniers ajouts technologiques à la flotte navale. Les célébrations de l’Invictus sont devenues un événement apprécié de beaucoup, mais d’autres se demandent si les festivités ne seraient pas plutôt une mauvaise chose pour l’empire.

Pour en discuter, nous avons invité deux personnes qui abordent l’événement sous des angles très différents. Arthur Warro est un économiste et un consultant politique connu pour avoir contribué à l’élaboration de l’initiative Polo. Gavin Vidyapith est un auteur et un militant de “Safe & Strong” (Force et sécurité), un comité d’action politique pro-militaire qui veille à ce que tous les systèmes de l’UEE soient correctement protégés.

J’aimerais les accueillir à nouveau dans l’émission. Commençons par vous, Gavin. Vous avez récemment écrit que l’Invictus est “la fête la plus importante et la plus vitale organisée par l’UEE chaque année”. Pourquoi pensez-vous cela ?

GAVIN VIDYAPITH : Car notre empire n’est rien sans celles et ceux qui le défendent. Cela inclut les politiciens qui se consacrent au respect de l’état de droit, les historiens de l’Arche qui se concentrent sur la préservation de l’incroyable histoire des réalisations de l’Humanité, et, plus important encore, les courageux stellaires qui mettent leur vie en jeu pour défendre l’empire chaque jour. L’Invictus place ces derniers au premier plan afin que nous puissions honorer et célébrer leur sacrifice.

ERIA QUINT : Avez-vous des traditions liées à l’Invictus ?

GAVIN VIDYAPITH : Ma famille et moi passons toujours une journée à regarder les vaisseaux. S’il y a des feux d’artifice et un survol, nous traînerons dans les parages même si cela implique de reporter l’heure du coucher.

ERIA QUINT : Je suppose qu’il est question de la vôtre ici.

GAVIN VIDYAPITH : [rires] Comme on dit, couche-tôt, lève-tôt… Oh, et j’achète toujours, toujours le chapeau et le t-shirt de l’Invictus de l’année. Je ne sais pas si tout le monde le sait, mais toutes les recettes de la semaine servent à soutenir la Navy. J’aime savoir que l’argent consacré aux loisirs de ma famille sert à quelque chose de si utile.

ERIA QUINT : Et vous, Arthur ? Combien de chapeaux de l’Invictus possédez-vous ?

ARTHUR WARRO: Aucun, puisque je ne porte jamais de chapeau et que je ne participe jamais à l’Invictus. Mais maintenant que j’y pense, tous ceux qui y participent devraient en recevoir un puisque nos impôts les financent. Je doute que la Navy soit intéressée par cette idée, car elle a déjà un bon plan : utiliser l’argent des contribuables pour fabriquer un chapeau, puis le revendre à ceux qui l’ont vraiment payé.

GAVIN VIDYAPITH : Préféreriez-vous voir des stellaires au coin des rues demandant la charité ?

ARTHUR WARRO: Je sais que vous plaisantez, Gavin, mais en fait j’aime bien cette idée. Cela humaniserait définitivement la Navy en ayant des stellaires qui interagissent directement avec le public.

GAVIN VIDYAPITH : Ce qu’est basiquement l’Invictus. Je pensais que vous étiez contre, mais maintenant vous plaidez pour une version de celui-ci à chaque coin de rue.

ARTHUR WARRO : Je suis pour plus de transparence, pour que les gens apprennent à connaître les courageux stellaires qui défendent notre empire, et c’est en partie pour cela que l’Invictus ne me plaît pas. L’Invictus ne représente pas la vraie Navy, il représente ce que la Navy veut que les gens pensent d’elle. Un stellaire au coin d’une rue qui demande du soutien ou qui s’adresse directement à une recrue potentielle serait bien plus honnête sur ce qu’est le service militaire que lors d’une visite scénarisée d’un vaisseau de l’Invictus où son commandant surveille tout ce qu’il dit.

ERIA QUINT : Prenons un peu de recul, Arthur. Votre problème principal est que l’Invictus vous paraît être une déformation de la réalité ?

ARTHUR WARRO : Ce n’est pas mon problème principal, juste un parmi d’autres.

ERIA QUINT : Dans ce cas, pouvez-vous développer ?

ARTHUR WARRO : Tout d’abord, à votre avis, qui paie pour cet événement ? Oui, les contribuables. De mon temps au gouvernement, le budget annuel de l’événement a toujours été astronomique. Ce sont beaucoup de crédits des contribuables qui vont à ce qui est en fait une parade plutôt qu’à des programmes d’éducation ou des projets d’infrastructure vitaux qui se battent chaque année pour une fraction de ces coûts.

GAVIN VIDYAPITH : La Navy a tout à fait le droit de dépenser son budget comme elle l’entend, que ce soit sur une nouvelle gamme de vaisseaux ou en organisant ces événements célébrant leurs stellaires.

ARTHUR WARRO : L’année dernière, la Navy a spécifiquement mentionné la hausse des coûts de l’Invictus comme l’une des raisons pour lesquelles elle demandait une augmentation de 7% de son budget. Ce coût ne provient pas de son fonds général, c’est un poste spécifique qui a été utilisé comme une excuse pour gonfler son budget pendant des années.

ERIA QUINT : Qu’en pensez-vous, Gavin ? Est-ce que tout l’argent dépensé pour cet événement en vaut la peine ?

GAVIN VIDYAPITH : Je pense qu’il est un peu simpliste de voir les choses sous un angle strictement monétaire. La Navy considère l’Invictus comme un élément positif net, non seulement parce qu’il stimule le recrutement, mais aussi parce qu’il génère de la sympathie auprès du public. La plupart des gens aiment voir la puissance de la Navy de près et en personne.

ARTHUR WARRO : Oui, je suis d’accord. L’événement rend le tourisme de guerre amusant et acceptable.

GAVIN VIDYAPITH : Oh allez, maintenant vous—

ARTHUR WARRO : Ne vous inquiétez pas des détails de ce qui se passe sur le front vanduul. Ne demandez pas quels critères doivent être atteints avant que nous considérions la guerre contre les Vanduuls comme “gagnée”. Ne vous inquiétez pas qu’un enfant sur quinze dans l’UEE vive dans la pauvreté. Donnez-nous plus d’argent des contribuables pour que nous puissions continuer à construire d’énormes vaisseaux que vous pourrez peut-être un jour visiter après avoir assisté à des explosions colorées dans le ciel.

GAVIN VIDYAPITH : L’Invictus est une tradition chérie dans cet empire depuis 370 ans. Aux dernières nouvelles, nous n’avons pas été engagés dans une guerre pendant tout ce temps. L’avons-nous été, Arthur ?

ARTHUR WARRO : Je n’ai jamais dit que nous l’étions.

GAVIN VIDYAPITH : Pourtant, vous laissez entendre que la Navy souhaite que nous le soyons pour son propre bénéfice.

ARTHUR WARRO : Je n’insinue pas cela non plus.

GAVIN VIDYAPITH : Et maintenant vous allez rester assis ici et nier, nier—

ERIA QUINT : Gavin, s’il vous plaît. Permettez-moi de vous demander, Arthur, où voulez-vous en venir ?

ARTHUR WARRO : Simplement que, quoi que la Navy ou Gavin veuillent vous faire croire, l’Invictus ne porte pas sur les braves stellaires de la Navy. Les vrais bénéficiaires de l’Invictus sont les fabricants qui capitalisent sur la publicité gratuite que la Navy donne à leurs vaisseaux. L’implication claire est que si vous ne financez pas entièrement la Navy pour lui permettre d’acheter ces vaisseaux, vous ne serez pas en sécurité. C’est tellement ancré dans le tissu social de cet empire qu’on ne le voit même plus.

ERIA QUINT : Nous devons faire une petite pause—

GAVIN VIDYAPITH : Attendez, Eria, je dois répondre à cela.

ERIA QUINT : Ne vous inquiétez pas, vous en aurez l’occasion, mais d’abord nous devons faire une petite pause publicitaire. À notre retour, Gavin Vidyapith et Arthur Warro poursuivront cette conversation animée autour de l’Invictus. Nous nous pencherons ensuite sur ce qui se passe dans Magnus. L’économie est en plein essor mais le système a-t-il assez de travailleurs pour que ce succès soit durable ? Ne bougez pas, Showdown revient tout de suite.

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