Empire Report : Le scandale “Incroyables vivants de l’Univers”

Traduction: odysseus1992
Relecture: Yoko
Intégration: odysseus1992

BECK : Bienvenue dans Empire Report. Je suis Beck Russum.

ALAYNE : Et ici Alayne Gaither, je remplace Alan Nuevo qui est en congé paternité. À la une ce soir : le chaos dans la communauté des exosciences, alors que de nouvelles allégations choquantes ciblant une émission populaire du spectrum suscitent de nouvelles critiques envers la façon dont les découvertes interstellaires sont examinées et partagées avec la galaxie.

BECK : Les téléspectateurs connaissent peut-être la série d’émissions sur Spectrum intitulée Incroyables vivants de l’Univers, qui présente des animaux inhabituels provenant de régions éloignées de l’espace connu. Voici l’extrait d’un récent épisode prétendant couvrir la vie sous-marine dans le système Kellog.

NARRATEUR DU DOCUMENTAIRE : À des kilomètres sous la surface de la mer, des phalanges de nerfs-crabes marchent à l’unisson ; leur destination est l’une des cheminées hydrothermales de Kellog II où ils se régaleront d’une profusion de vers tubulaires naturellement irradiés. Un seul de ces vers est suffisamment radioactif pour provoquer une mort certaine chez un humain non protégé, mais il fournit également suffisamment d’énergie pour permettre à l’un de ces nobles crabes les longues semaines de voyage qui le ramèneront vers les régions côtières où il se reproduira.

BECK : La série a été largement acclamée par les critiques et le public pour ses images spectaculaires et la nature unique des animaux présentés. On estime qu’elle a incité les humains de l’Empire à s’intéresser davantage au milieu naturel. Mais de nouvelles allégations laissent à penser qu’une grande partie de ce qu’elle montre n’était pas si naturel que cela ; ses producteurs ont été accusés d’avoir inventé de toutes pièces certains des contenus les plus palpitants de ces documentaires populaires.

ALAYNE : Pour en savoir plus, nous recevons le Dr Trant Keu, du groupe de surveillance scientifique ASCOR, qui a enquêté sur la situation. Bienvenue, Dr Keu.

TRANT : Merci, Beck et Alayne, heureux d’être ici malgré les circonstances. Et d’emblée, je dois dire que ce que nous découvrons au sujet d’Incroyables vivants de l’Univers est aux antipodes de ce que mes collègues et moi-même faisons jour après jour. Nous avons des processus éprouvés de longue date pour cataloguer nos découvertes, nous avons des règles et une déontologie qui nous sont inculquées dès le premier jour de notre formation. Je dirais même que ce qu’on a laissé se produire ici est plus choquant pour nous que pour quiconque.

BECK : La question que tout le monde se pose : que s’est-il passé exactement ?

TRANT : Dès les premières accusations, l’ASCOR a commencé sa propre enquête et découvert des preuves solides que bon nombre de séquences d’Incroyables vivants de l’Univers avaient été fabriquées par l’équipe de recherche au cœur de la production. Ces chercheurs se présentent dans la série comme un consortium scientifique indépendant appelé le Corbeau bagué, et prétendent voyager de planète en planète avec une dérogation spéciale pour mener des études biologiques dans des régions protégées de la galaxie. Mais l’examen par l’ASCOR des onze épisodes a mis à jour incohérences et absence de preuves scientifiques indépendantes de l’existence des formes de vie et des écosystèmes présentés. Plus choquant encore, nous n’avons pu trouver aucune accréditation réelle des différents “scientifiques” apparaissant dans l’émission.

BECK : Et certaines des séquences que vous avez signalées comme étant bidonnées comprennent les passages les plus mémorables de la série. Les crabes blindés, les vers luisants, et même la fosse marine ou les enclos côtiers, n’ont jamais existé en tant qu’organismes ou régions identifiables sur Kellog II.

TRANT : C’est exact, nos chercheurs ont découvert que la plupart des images semblent avoir été modifiées à partir d’anciennes archives. Nous avons déposé une plainte auprès du NFSC et de la société de production pour qu’ils retirent les séquences non vérifiées ou, au minimum, qu’ils mentionnent clairement qu’elles sont fictives et en rien étayées par des données et des observations scientifiques.

ALAYNE : Franchement Trant, j’ai sincèrement du mal à imaginer ce qui s’est passé. Ma fille adore sa peluche Élan-Boîte, l’une des “créatures découvertes” par ce programme et maintenant… eh bien, je ne sais plus quoi penser, a-t-elle jamais été réelle ? Comment est-il possible d’affirmer dans un documentaire qu’une créature existe sans que la communauté scientifique ne pose immédiatement la question de sa véracité ?

TRANT : Le fait est que, et je ne veux pas paraître réducteur, l’univers est très, très grand. Même si seule une infime partie de ce gigantesque univers permet le développement de la vie, elle représente tout de même plus d’organismes vivants que quiconque ne pourra jamais espérer en cataloguer ou appréhender, même avec les meilleures intentions du monde. Si l’on y ajoute l’accès restreint qui empêche de cataloguer efficacement les planètes en développement, les possibilités d’abus sont nombreuses. Ainsi, lorsque ces épisodes ont présenté des créatures et des environnements qui semblaient à première vue exister, je crois que beaucoup de scientifiques ont “marché” parce qu’ils voulaient y croire comme tout le monde. De plus, n’ayant pas accès aux zones présentées dans ces émissions, la plupart d’entre eux disposaient de trop peu de connaissances et de recherches de première main pour s’opposer à ce que la série présentait.

ALAYNE : Je vois, c’est tout de même surprenant que de telles affirmations aient pu rester non contrôlées pendant si longtemps. La série est un succès depuis près de cinq ans déjà. Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour que la vérité éclate au grand jour ?

TRANT : Il y a une part de bureaucratie qui rend ici la vérification à la fois difficile et coûteuse. Prenez l’extrait que vous avez montré plus tôt, le Sous-comité pour le développement et l’expansion rend la moindre recherche légitime sur Kellog II extrêmement difficile. Il faudrait une expédition coûtant des millions et des millions de crédits, ne serait-ce que pour confirmer que le crabe en question n’existe pas.

ALAYNE : Mais pourquoi avoir fait ça ? Quels avantages voyez-vous à mentir à ce sujet ?

TRANT : Je l’ignore, il est difficile de dire à qui cela profite. Il y a certainement de l’argent à se faire rien qu’avec l’exposition médiatique dont la série a bénéficié. Quelqu’un a gagné de l’argent avec la peluche Élan-Boîte de votre fille ; alors peut-être n’était-ce qu’un plan élaboré visant un phénomène marketing. Je n’en sais vraiment rien.

ALAYNE : Qu’en est-il de ceux qui sont derrière ces documentaires ? Seront-ils sanctionnées ?

TRANT : J’espère qu’il y aura des répercussions professionnelles. Cependant, on n’a pas de loi spécifique empêchant quelqu’un d’inventer de nouveaux types d’animaux. Il est donc difficile de savoir quelles conséquences juridiques peuvent encourir la société de production et ses employés.

BECK : Alors, que faire maintenant ? Comment réparer les dommages causés par ces affabulations ?

TRANT : Ce que le public doit savoir, c’est que nous devons continuer à aller de l’avant. Scientifiques et explorateurs ont un gros travail à faire pour réparer ce tort en trouvant les véritables créatures mystérieuses qui peuplent cet univers. Elles ne seront peut-être pas aussi immédiatement sexys et intéressantes que celles dont nous tombons si facilement amoureux sur le spectrum, mais les découvrir sera tellement plus gratifiant, car loin d’être un divertissement, cela élargit notre compréhension de l’univers. Tant et tant d’explorateurs et de scientifiques dévoués s’associent déjà en ce moment même, que l’importance de leur travail est énorme indépendamment de ce scandale. Nous allons donc poursuivre ce travail.

BECK : Des propos passionnants, à garder en tête la prochaine fois que vous entendrez parler d’une forme de vie inhabituelle ou d’une planète bizarre annoncée à partir de rien.

ALAYNE : Après la pause, nous vous montrerons quelques-uns des plus puissants vaisseaux de guerre de la flotte en direct du Vision Center d’Orison, où l’Invictus Launch Week 2952 est en cours. Cela et bien plus encore au retour d’Empire Report.

PULSAR42 Association à but non lucratif de droit français régie par la loi du 1er juillet 1901, N° RNA : W923006718. SIRET 839 734 175 00012 - APE 9499Z

Design By June Lottin

This site is not endorsed by or affiliated with the Cloud Imperium or Roberts Space Industries group of companies. All game content and materials are copyright Cloud Imperium Rights LLC and Cloud Imperium Rights Ltd.. Star Citizen®, Squadron 42®, Roberts Space Industries®, and Cloud Imperium® are registered trademarks of Cloud Imperium Rights LLC. All rights reserved.