Whitley’s Guide – San’tok.yāi

Traduction: odysseus1992
Relecture: Cosmographe, LeMage

CHASSEUR DE CLASSE MOYENNE SAN’TOK.YĀI

UNE HISTOIRE “RICHE” EN RENSEIGNEMENTS

Le 28/11/2948, le conseil d’Aopoa provoqua une onde de choc parmi les observateurs du secteur en annonçant qu’un modèle d’exportation de son chasseur de classe moyenne San’tok.yāi était disponible à l’achat. Cette décision prit par surprise les autorités humaines, civiles comme militaires, car elle sapait des années d’effort pour en savoir plus sur le programme aérospatial xi’an, connu pour son caractère secret. Bien qu’il soit impossible pour une publication humaine comme la nôtre de documenter correctement le développement du chasseur moyen xi’an en raison de la quantité limitée d’informations disponibles, nous pouvons retracer les efforts de l’Empire uni de la Terre pour recueillir ses propres renseignements sur ce vaisseau et ses précurseurs.

Les analystes s’accordent à dire que la génération actuelle du chasseur moyen xi’an a été introduite vers 2934 pour remplacer un modèle antérieur vieillissant, bien que l’on pense que les conversions militaires hors chaîne de production ont commencé bien plus tôt. Selon cette théorie, les unités de défense intérieure xi’ans auraient pu disposer d’un nouveau modèle de chasseur moyen dès 2915, l’Empire n’ayant choisi de révéler ce modèle à la Terre qu’en 2934 en réponse à un différend commercial mineur l’été précédent. Les renseignements humains remarquèrent alors des mouvements inattendus parmi les unités xi’ans stationnées le long de l’ancienne ligne Perry, avec le départ après des années en poste de nombreux escadrons de chasseurs moyens, que l’on croyait en affectation permanente. En décembre, des informations de seconde main commencèrent à filtrer, suggérant une forte diminution des observations d’anciens vaisseaux de combat xi’ans et l’apparition d’un nouveau modèle. Ces informations concordaient avec ce que l’on savait de la manière très rigoureuse dont l’Empire xi’an avait déployé de nouveaux vaisseaux par le passé. Contrairement aux unités humaines, dont la transition vers de nouveaux modèles se fait généralement lentement, les Xi’ans ont toujours adopté une approche du “tout ou rien” : ils fabriquent des vaisseaux selon un calendrier à long terme et remplacent les modèles en masse sur un théâtre d’opération donné afin d’éviter de fournir des services et du support en double.

L’armée de l’UEE s’inquiéta immédiatement de la signification politique générale de cette mise à jour des chasseurs de première ligne le long de sa frontière, et de la menace potentielle posée par ce vaisseau inconnu. La Navy, préoccupée par le développement de sa prochaine génération de “chasseurs de supériorité spatiale”, était particulièrement désireuse de recueillir des renseignements sur ce nouveau vaisseau xi’an, auquel les rapports de renseignement donnèrent le nom d’ARES. Les agents dans la sphère d’influence xi’an reçurent une note de service leur demandant de recueillir autant d’informations que possible à son sujet.

Les premiers témoignages militaires fiables sur le chasseur moyen xi’an en service remontent à 2937, lorsqu’un Hornet en mission d’entraînement se trouva à portée de scanner d’un groupe de six de ces vaisseaux en patrouille. Les informations recueillies lors de cette rencontre concernant sa vitesse et sa manœuvrabilité confirmèrent les théories existantes selon lesquelles il utilisait une version améliorée des propulseurs de manœuvre à double vecteur que l’on trouvait sur les Khartu-al antérieurs. En avril 2938, un avant-poste de télédétection enregistra deux chasseurs moyens xi’ans venant à la rescousse d’un transporteur assiégé par des pillards, hors de portée visuelle. Les données des capteurs confirmèrent les rapports de seconde main concernant le système de double propulsion amélioré et, surtout, l’analyse spectrale révéla pour la première fois que l’arme énergétique située dans l’axe central du vaisseau était un modèle d’arme à répétition laser jamais rencontré jusque-là. D’autres rencontres avec le chasseur furent recensées tout au long de la fin des années 2930, chacune fournissant de petits indices sur ses capacités globales, avec d’autres moyens de renseignement non spécifiés complétant le tableau. Des études militaires de cette période, récemment déclassifiées, estiment que le vaisseau était à peu près équivalent au F7A Hornet ou au modèle civil Super Hornet.

La plus proche rencontre des militaires avec l’énigmatique chasseur eut lieu en 2941. Le 24 septembre au matin, un avant-poste de reconnaissance habité dans le système Yā’mon (Hadur) détecta une explosion majeure rapidement localisée sur l’orbite de l’une des planètes naines du système. Les capteurs indiquèrent la formation d’un champ de débris sur le site de l’explosion, l’analyse métallurgique révélant qu’il s’agissait très probablement de métaux traités par les Xi’ans. En plus de ces débris, vraisemblablement issus d’une explosion à bord d’un grand vaisseau postal xi’an, une observation plus poussée révéla quatre traces sur la planète enneigée elle-même, correspondant à des atterrissages en douceur effectués par des vaisseaux de la taille d’un chasseur. L’équipage de l’avant-poste en conclut qu’un accident à bord d’un vaisseau de transport xi’an avait livré à eux-mêmes plusieurs chasseurs d’escorte à courte portée, les obligeant à se poser en catastrophe sur la planète alors que leurs réserves d’oxygène diminuaient.

La planète en question était particulièrement éloignée des colonies humaines et xi’ans. Aucun appel de détresse n’avait été émis par le vaisseau postal ou son escorte. L’analyse suggéra que même si les autorités xi’ans connaissaient l’emplacement approximatif du crash, il leur faudrait du temps pour déclarer les vaisseaux en retard et déployer une équipe de sauvetage compétente. Au même moment, des éléments d’un escadron d’escorte de l’UEEN effectuaient des essais spatiaux à portée de communication de l’avant-poste de reconnaissance clandestin qui avait réalisé l’étude et l’analyse initiales. Le commandant de la base décida que la possibilité de secourir des survivants des vaisseaux accidentés valait le risque de révéler sa position. Il transmit toutes les informations disponibles au groupe de destroyers, les incitant à se rendre sur les lieux des crashs.

Deux vaisseaux Argo envoyés par l’UEES Eagle’s Talon découvrirent que les vaisseaux en question étaient effectivement des chasseurs moyens xi’ans. Deux de ces quatre chasseurs n’avaient pas effectué de descente contrôlée ; ils avaient subi de lourds dommages lors de l’explosion initiale et avaient été entièrement détruits au sol. Les équipes de recherche transmirent les scans des débris et se mirent à localiser les autres vaisseaux. Le troisième chasseur fut trouvé en meilleur état : il avait glissé jusqu’à s’arrêter sur une plaine glacée. L’équipage de l’escorte de la Navy commença à dégivrer le site de l’épave pour atteindre rapidement le pilote. Le travail se termina en tragédie lorsque les unités de chauffage industriel déclenchèrent ce qui était vraisemblablement un lot de munitions encore armé sur l’aile du vaisseau, détruisant tout le site. Tous les membres de la première équipe de secours et le pilote du chasseur périrent dans l’explosion.

Pendant ce temps, le second Argo découvrit que le dernier chasseur, loin de s’écraser, avait atterri en toute sécurité sur un terrain stable. Des traces dans la neige confirmèrent que le pilote avait survécu et qu’il se dirigeait vers son ailier. Le pilote survivant fut localisé par voie aérienne et emmené à bord de l’escorte, où il fut traité pour son exposition au froid et finalement rapatrié dans l’Empire xi’an. Malgré les pertes, cet épisode fut considéré comme très positif pour les relations humano-xi’ans avec le sauvetage réussi du pilote survivant. Les officiers du renseignement militaire n’étaient cependant pas aussi satisfaits, n’ayant obtenu qu’une quantité limitée d’informations utilisables à partir des premiers scans des lieux du crash. L’UEE semblait ne jamais pouvoir obtenir l’aperçu tant attendu du chasseur moyen xi’an en action.

Cependant, l’Exposition aérospatiale intergalactique de 2948 rendit ces années de collecte de renseignements obsolètes avec l’annonce fracassante qu’un chasseur moyen de type civil était intégré par Aopoa dans sa gamme d’exportation ; la décision semblait motivée par près de trois décennies d’augmentation des ventes du Khartu-al à l’humanité. Le vaisseau, nommé le San’tok.yāi, fut révélé lors d’un opulent gala (sur invitation uniquement) célébrant largement la culture xi’an autour d’une représentation intégrale de l’āluo’a Thasyu se Xo’ma. Ce que découvrit le public, c’était un nouveau design xi’an impressionnant, que les militaires connaissaient déjà comme une évolution du chasseur moyen de première ligne qu’ils étudiaient depuis plus de dix ans. En tant que modèle d’exportation, le San’tok.yāi n’est pas une réplique exacte des vaisseaux militaires observés précédemment, mais sa conception et ses capacités s’en rapprochent suffisamment pour que l’on puisse affirmer qu’il en est dérivé. Sa structure générale et ses configurations de vol correspondent étroitement à ce qui avait été observé lors des rencontres décrites plus haut. Les propulseurs à double vecteur et les armes à répétition laser Yeng’tu, inclus dans le modèle de base civil, sont également conformes à ce que l’on savait déjà sur le vaisseau. En outre, toutes les images montrant les manœuvres du San’tok.yāi étaient en accord avec les observations militaires antérieures. Les capacités du San’tok.yāi sont si proches des caractéristiques connues du chasseur moyen xi’an, notèrent avec inquiétude les analystes, que sa révélation soudaine indique fortement que l’armée doit avoir accès à un modèle plus avancé encore jamais vu, concurrent potentiel du F8 Lightning récemment mis en service.

Sans surprise, la Navy de l’Empire uni de la Terre sera parmi les premiers clients du San’tok.yāi. Selon le Bureau naval du budget et de la planification, l’armée a reçu l’autorisation de réquisitionner neuf de ces vaisseaux. Si ces exemplaires suivent le même schéma que les précédents modèles extraterrestres acquis par l’armée, ces San’tok.yāi seront répartis entre objets d’étude d’ingénierie destinés à être désassemblés et appareils d’entraînement pour simuler une force ennemie (l’Empire ne reconnaît pas formellement qu’il utilise des vaisseaux xi’ans ou des répliques de vaisseaux xi’ans dans la formation au combat, bien qu’il ait régulièrement acheté des Khartu-al pour des projets de recherche non spécifiés depuis leur introduction dans l’espace humain).

Les partenaires de Whitleys’ chez Sabre Defense ont également rejoint la liste d’attente pour un San’tok.yāi et effectueront une série complète de tests ainsi qu’une analyse approfondie de ses composants et de son ingénierie dès qu’un modèle de production sera disponible. Pour plus d’informations, ne manquez pas le supplément du quatrième trimestre 2948 du Whitley’s Guide sur les vaisseaux édition 2949 pour une analyse de vol complète et pratique.

Cet article a été initialement publié dans le magazine Jump Point 6.11.

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