Whitley’s Guide – Constellation Phoenix

Traduction: Ezryane
Relecture: odysseus1992

Cet article a initialement été publié dans le magazine Jump Point 6.10.

Constellation Phoenix

HISTOIRE DE SON DÉVELOPPEMENT

Le Phoenix est une variante de la plateforme standard Constellation développée comme premier vaisseau spatial de luxe de Roberts Space Industries. Lorsque son développement fut annoncé pour la première fois en 2935, il semblait s’agir d’une démarche inhabituelle pour Roberts Space Industries, une société dont la réputation était d’avoir mis sur le marché des vaisseaux abordables “pour le peuple”. Les origines du Phoenix sont tout aussi insolites : le projet de cette variante fut lancé après le bref succès de la série Spectrum intitulée Les vaisseaux de l’élite. Diffusée pour la première fois en 2932, cette série mettait en scène des vaisseaux spatiaux de luxe appartenant aux riches et aux puissants, ce qui donna naissance à une tendance design “d’intérieurs personnalisés” pour les vaisseaux. Cela conduisit à la création de nombreuses marques de luxe dédiées à l’amélioration des modèles de vaisseaux les plus courants. Cette tendance apparut au moment exact où l’équipe de développement Astro (ADT) de Roberts Space Industries étudiait les possibilités d’une quatrième variante de production du Constellation, qui avait déjà fait ses preuves.

L’équipe de développement (dirigée par Jules Parliegh, concepteur de longue date chez RSI) commença par prendre un châssis du Constellation Mark III de l’année 2934 pour l’équiper de nouvelles structures internes. Le prototype final est en apparence bien loin de ce qu’allait devenir le premier Phoenix, mais cet essai se concentrait uniquement sur les modifications apportées sous le pont qui allaient soutenir la révision finale. À ce stade, le principal défi n’était pas tant son luxueux relooking que l’adaptation et le remaniement du design du vaisseau en vue de permettre une plus grande variété de changements. L’intégration du jacuzzi, que la campagne marketing de la variante rendit célèbre par la suite, nécessita ainsi une révision majeure des systèmes de plomberie et d’élimination des déchets. Le prototype fut également équipé de boucliers et de systèmes de protection de la vie privée améliorés, dans l’idée qu’un vaisseau spatial de luxe aurait certainement besoin de telles protections pour se démarquer dans sa fonction nettement plus spécifique.

BÂTIR DES PARTENARIATS

Son prototype une fois en main, Roberts Space Industries s’attaqua à un autre défi de taille : comment transformer un véhicule de bonne facture et conçu pour un équipage multiple, en un objet de luxe susceptible d’attirer ceux qui par tradition se tourneraient plutôt vers un modèle Origin. La solution tenait autant du marketing que du design. Pour donner son essor au Phoenix, l’ADT comprit qu’elle devait s’associer à des marques de luxe renommées plutôt que simplement présenter sa seule vision comme le nec plus ultra des voyages spatiaux haut de gamme. À cette fin, la société fit appel à un panel de marques bien établies pour produire le top du top :

  • Le designer Emil Quast, connu pour sa conception décadente du bâtiment public “Flowhouse” sur Terra, fut chargé de concevoir le luxueux intérieur du Phoenix. Les designers de l’ADT avaient déjà élaboré leur propre plan d’aménagement , doté de somptueux meubles en cuir et et d’un éclairage tamisé. Quast rejeta les dessins existants, refusant même de regarder plus loin que la première page du plan, pour créer à la place la première version de l’élégante cabine qui fait aujourd’hui la réputation du Phoenix.
  • La Wintle Design Company, plus connue pour ses produits artisanaux très haut de gamme, fut chargée d’équiper la suite principale et la première version du jacuzzi. Wintle passa 18 mois à étudier la création de ce qu’ils appelèrent un “système de sommeil complet” remplaçant les équipements standard du Constellation, destiné à ajouter tout le confort possible au classique processus utilitaire du sommeil dans les étoiles.
  • Kruger Intergalactic fut rappelé pour créer une version actualisée du P52 Merlin livré avec les Constellation standard. Leur équipe développa le très performant P72 Archimedes afin de remplacer le Merlin, bien que des retards de fabrication les aient conduits à livrer les premiers exemplaires du Phoenix avec un Merlin à la place. Alors que ce dernier avait été acheté sous licence, RSI choisit d’acquérir les droits exclusifs de l’Archimedes dans le but d’empêcher son utilisation par d’autres fabricants.
  • Atuvo, créateur du système Foodspace, fournit une version révisée sous licence de  sa table “State” et de son système de cuisine emblématiques. Les ingénieurs d’Atuvo passèrent des mois à remanier leurs précédentes technologies alimentaires pour les adapter à la petite surface autorisée sur le Phoenix, du fait de l’obligation contractuelle de faire que les moyens disponibles à bord de cette variante de luxe soient identiques à ceux des cuisines les plus raffinées.

Seul un partenariat n’a pas fonctionné comme prévu : le constructeur de véhicules de luxe Kremner Ltd., chargé de développer un remplaçant au RSI Ursa Rover, fit faillite dans l’intervalle, forçant l’ADT à chercher désespérément une alternative. Finalement, l’équipe chargée des véhicules au sein de RSI développa la variante Lynx Rover spécialement pour le Phoenix.

Pour rendre possible le premier prototype de production, RSI réunit tous les détenteurs de licences concernés (plus d’une centaine au total) dans son centre de développement sur Terre. Des représentants de chaque société furent intégrés au processus de l’ADT pour la suite du cycle de développement du Phoenix, ce qui leur permit d’avoir une visibilité non seulement sur la partie du vaisseau qui les concernait, mais aussi de fournir des retours sur tout ce qui était en cours d’élaboration. La construction du prototype dura environ deux ans et s’acheva par des essais spatiaux d’une variante unique du Constellation Mark III alors en service. La coque du Constellation Mark III ayant subi moins de modifications sur ses variantes que celle du Mark IV, davantage d’expériences personnalisées purent être réalisées au cours du prototypage.

L’équipe de développement du Phoenix bénéficia également d’un accès sans précédent aux travaux de l’équipe bien plus importante du Constellation Mark IV, dans l’espoir que la variante soit présentée en avant-première lors du lancement de cette nouvelle série prévue en 2942. Ce lancement fut repoussé en 2944 en raison de retards liés à la refonte du Mark IV, ce qui permit à l’équipe du Phoenix de procéder à un prélancement du design. À partir de 2941, les représentants de Roberts Space Industries furent autorisés à proposer aux parties intéressées des conversions du Mark III qui introduisaient le concept du Phoenix. Les Mark III furent convertis en Phoenix dans le laboratoire de Valatie à partir de Constellation de base tout juste sortis d’usine. Seule une poignée de conversions furent réalisées, la plupart ayant été achetées par des sociétés partenaires de confiance de RSI en tant que véhicules de fonction.

La production de la variante Phoenix du Constellation Mark IV commença pour de bon en juin 2944, parallèlement à une campagne médiatique destinée à rappeler aux potentiels acheteurs l’histoire prestigieuse de Roberts Space Industries. La société lança des publicités mettant en avant son modèle original de moteur quantique, et sponsorisa de nombreux documentaires sur les débuts de l’expansion interstellaire de l’espèce humaine. Tous les modèles de production des Phoenix sont fabriqués avec les autres modèles de Constellation à l’usine RSI d’Albany selon leurs spécifications de base, puis transportés vers un site dédié sur Luna à la pose des intérieurs et de leurs autres caractéristiques spécifiques.

Le premier Constellation Phoenix fut vendu à la rock star Ellroy Cass. Le vaisseau fut commandé par Thar Obson, alors directeur de RSI Outreach, et personnellement livré à Cass. Les commandes des parcs de véhicules de fonction et des particuliers à la recherche d’une expérience de luxe affluèrent rapidement, les Phoenix de la première année de production ayant été écoulés en quelques jours.

Un seul Constellation Phoenix “centenaire” a été construit en l’honneur d’une étape marquante de la production pour l’ensemble de la gamme Constellation en 2946. Ce Phoenix unique est doté d’une livrée métallique dorée et d’un intérieur minutieusement détaillé en or 24 carats. Ce Phoenix n’a pas été proposé à la vente et cet unique exemplaire reste la propriété de Roberts Space Industries, qui l’a occasionnellement utilisé pour des salons professionnels et d’autres campagnes marketing.

En 2948, Roberts Space Industries présenta comme “variante de variante” le Constellation Phoenix Emerald, alors que la concurrence avec le nouveau modèle de la série 600 d’Origin devenait plus sérieuse. L’Emerald se caractérise par une peinture vert “porte-bonheur” et une cabine au design intérieur différent. Les Emerald ont été produits en nombre extrêmement limité et n’ont pas été intégrés au processus de production habituel.

Les analystes de marché estiment que Roberts Space Industries reste satisfaite du positionnement du Phoenix malgré la concurrence accrue d’Origin et d’autres sociétés. Moins d’un pour cent des fuselages de Constellation deviennent des Phoenix, et bien que le modèle génère entre 5 et 7 % des bénéfices totaux de la gamme selon les années, on s’attend à ce que l’entreprise continue à produire des Phoenix dans un avenir prévisible.

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