StarWatch : Bo 2.0

Traduction: Cosmographe
Relecture: odysseus1992
Intégration: odysseus1992

ENVOYEZ VOS TUYAUX À STARWATCH !

Callie C : De retour dans StarWatch, les enfants. Je suis Callie C et, toujours avec moi, notre juriste hors pair et omniscient, Monroe Kubo, qui heureusement ne s’est pas enfuie quand je l’ai harcelée pour des conseils juridiques pendant la pause. Mais je t’assure que c’était vraiment pour un ami.

Monroe Kubo : Oh, allez Callie, je ne t’abandonnerais jamais. Je vais juste marquer notre petite consultation comme une heure facturable.

Callie C : C’est pour ça que tu es la meilleure, et c’est exactement pour ça que je t’ai forcée à rester pour nous donner ton opinion d’experte sur le plus gros scandale de la semaine. L’ancien fantasme des ados Bo Lynn a poursuivi les producteurs de Time Riser pour perte de salaire après avoir été renvoyé de son rôle principal dans la vid.

L’ancienne coqueluche, qui a battu le pavé pour relancer une carrière en déclin tout en faisant face à une séparation extrêmement compliquée et publique avec Julie Marks, a finalement décroché un rôle principal dans Time Riser, la nouvelle vid très attendue d’Amadi Murnau. Selon les initiés, Bo pensait que ce rôle serait son billet de retour sur la liste des acteurs de premier plan et s’est entièrement consacré à sa préparation.

Time Riser est, bien sûr, basée sur la simulation d’action-survie apocalyptique immersive du même nom, dont même moi j’ai entendu parler, donc ça doit être énorme. Le budget est prétendument astronomique, en partie parce que Murnau a insisté pour que les énormes séquences d’actions de la vid utilisent des effets spéciaux physiques. Bo Lynn a adhéré de tout cœur à sa vision et, selon les producteurs de la vid, a pris sur lui de s’entourer d’entraîneurs et de spécialistes de la survie pour le préparer au rôle. C’est bizarre, non ? Ne s’agit-il pas de coûts qu’une production devrait normalement prendre en charge ?

Monroe Kubo : Absolument. Si une production souhaite qu’un acteur soit, par exemple, compétent en matière de combat à l’épée, elle fera tout pour que cela soit le cas. De cette façon, ils peuvent répéter exactement ce qui est nécessaire sur le plateau et minimiser le risque que quelque chose tourne mal.

Callie C : Et purée, que les choses ont mal tourné ! Bien qu’il ait été difficile de vérifier certains détails – et croyez-moi, j’ai essayé – je peux confirmer que Bo est mort, oui mort, et qu’il s’est régénéré plusieurs fois pendant la préparation du rôle. Il serait notamment mort de froid après avoir passé une nuit seul dans les montagnes et aurait fait une chute mortelle  – en se brisant presque tous les os – alors qu’il escaladait en solo et à main nue la paroi d’un canyon. C’est de l’Actors Studio poussé à l’extrême et à l’absurde.

Lorsque le tournage a commencé, les producteurs affirment que les blessures subies par Bo pendant sa préparation intense l’avaient empêché d’effectuer des cascades. Les régénérations multiples sur une période aussi courte ont aggravé ces problèmes physiques. Les producteurs affirment que pour des raisons de santé et de sécurité, ils ne pouvaient faire autrement que de licencier Bo et de confier le rôle à David Brundle, un homme costaud.

Monroe Kubo : Oh, je l’aime bien, lui.

Callie C : Maintenant, c’est ici que les choses deviennent vraiment bizarres et dingues. Comme Bo avait une bonne image et un peu de crédit de par ses débuts en tant que star, son contrat avait une clause “pay or play” (payer ou jouer). Monroe, peux-tu expliquer exactement ce que c’est ? Et comment je peux en obtenir une ?

Monroe Kubo : En fait, c’est une disposition qui dit que Bo est payé, que la vid soit réalisée ou non. Donc, si le financement tombe à l’eau, ou si une tempête détruit tous les décors et que la production s’arrête au lieu de reconstruire, il est quand même payé.

Callie C : Et, de ce que je comprends, cette clause serait également déclenchée si cette personne était licenciée, n’est-ce pas ?

Monroe Kubo : C’est exact, mais j’ai demandé autour de moi et personne n’a pu se souvenir d’un cas où cela s’est produit. En général, seules les plus grandes stars bénéficient de la clause “pay or play”. C’est considéré comme une motivation supplémentaire pour les inciter à rejoindre une production.

Callie C : Comme une garantie que la signature d’un projet en vaudra la peine pour eux. De cette façon, s’ils bloquent certaines dates et refusent potentiellement d’autres projets, ils sont quand même rémunérés pour ce temps.

Monroe Kubo : Exactement. Le temps, c’est de l’argent, surtout à ce niveau de notoriété.

Callie C : Alors voilà ce que je ne comprends pas, pourquoi les producteurs de Time Riser ont donné cette clause à Bo ? Je veux dire, il n’a pas été une grande vedette depuis des années et avait probablement besoin de la vid plus que la vid avait besoin de lui ?

Monroe Kubo : Bonne question. En l’état, je ne peux que spéculer, mais je pense que c’était en partie pour satisfaire l’ego de Bo et lui donner l’impression d’être la star dont la vid avait besoin. Et, sans vouloir l’offenser, cette production semble être plus centrée sur le spectacle que sur les stars. Au moment où il a été choisi, la production était probablement déjà lancée, donc je parie qu’ils n’avaient vu aucun inconvénient à lui proposer cette clause.

Callie C : Maintenant, bien qu’il ait perdu la vie à plusieurs reprises, son étrange méthode de concilier sports extrêmes et préparation du rôle ne serait pas un si grand scandale si la production payait l’intégralité de son contrat après l’avoir remplacé. Au lieu de cela, ils ont affirmé que les morts et les régénérations de Bo annulaient la clause “pay or play” du contrat. Quel est leur argument ici ? Suis-je une personne différente après avoir régénéré ?

Monroe Kubo : Selon l’argumentation des producteurs, oui et non.

Callie C : Eh bien, merci d’avoir éclairci ce point.

Monroe Kubo : Les producteurs affirment que la clause “pay or play” ne s’applique qu’au Bo qui a été initialement choisi. La version de lui sans les cicatrices et qui pouvait courir sans douleur. Ils ne disent pas que Bo Lynn n’est plus Bo Lynn. Ils disent que leur contrat était avec une version très spécifique de Bo et que lorsqu’il s’est régénéré, cela a annulé la clause “pay or play”.

Callie C : Même s’il a été régénéré à cause de sa préparation pour le rôle.

Monroe Kubo : La motion de la production visant à faire rejeter le procès indique explicitement qu’elle n’a pas participé à la constitution de l’équipe d’entraînement de Bo et qu’elle n’est en aucun cas responsable de ce qui lui est arrivé.

Callie C : Mais les avocats de Bo ont affirmé qu’il a été fortement encouragé par les producteurs et par Murnau à être dans la meilleure forme de sa vie et à se préparer à faire ses propres cascades.

Monroe Kubo : Ce que je veux dire, c’est qu’il est un peu exagéré d’interpréter que se tenir prêt pour un travail physiquement exigeant veut dire “aller sur les parois d’un canyon en solo et à mains nues”. À moins qu’il n’ait des communications ou un enregistrement d’une conversation où quelqu’un de la production lui dit explicitement d’aller à de tels extrêmes, je ne vois pas comment cela aide son dossier. Et je crois que les producteurs disent qu’ils auraient utilisé des entraîneurs différents, ce qui aurait conduit à un résultat différent.

Callie C : J’ai entendu tellement de rumeurs sur le budget absolument fou de cette vid, comme l’arrivée d’un Caterpillar chargé de caisses à température contrôlée remplies de neige de Vann parce que Murnau insistait sur le fait que la neige là où ils étaient n’avait pas la bonne microstructure pour capter la lumière comme elle en avait besoin.

Monroe Kubo : Oh, je ne l’avais pas encore entendue celle-là.

Callie C : Mais vu qu’ils sont prêts à aller jusqu’à ces extrêmes pour cette production, pourquoi ne pas tout simplement payer Bo ?

Monroe Kubo : J’ai contacté une poignée de personnes qui connaissent bien le projet et toutes m’ont dit la même chose : dépassement de budget. Cette décision semble simplement être une mesure d’économie destinée à empêcher la production de devenir encore plus incontrôlable. Je ne connais pas les chiffres exacts, mais Brundle a certainement gagné beaucoup d’argent avec ses rôles précédents, donc il n’est sûrement pas donné. N’oubliez pas non plus que la production a dû être interrompue pendant qu’ils redistribuaient le rôle et attendaient que Brundle ait fini de tourner un autre projet. Ils ont pu tourner quelques plans avec la seconde équipe, mais la majorité des acteurs et des techniciens étaient payés à ne rien faire en attendant que leur nouvelle star soit prête.

Callie C : Je suppose que d’autres réalisateurs seront très intéressés de voir comment le procès de Bo va se dérouler.

Monroe Kubo : Oh, sans aucun doute. Je pense définitivement que les clauses “pay or play” vont devenir très spécifiques sur la régénération à l’avenir. Mais je ne pense pas non plus que nous allons voir grand chose de ce procès. Mon instinct me dit que l’affaire sera réglée à l’amiable, probablement au prix d’une somme importante, mais inférieure à la totalité du contrat. Si je conseillais l’une ou l’autre des parties, ce serait mon objectif.

Callie C : Pourquoi ça ? Note en passant, on devrait te faire revenir pour un épisode sur la mode dans les salles d’audience. Des étiquettes pour les avocats ? Un juge de la mode ? Il y a définitivement une idée ici. Bref, revenons à Bo.

Monroe Kubo : Du côté de Bo, je serais inquiet que la production demande l’accès à ses données de régénération. Pas seulement pour des questions de vie privée, mais les quelques détails déjà divulgués montrent qu’il a poussé sa préparation à l’extrême. S’ils ne peuvent pas prouver que la production lui a ordonné de le faire, il y a des chances qu’un jury considère ses actions comme déraisonnables et même préjudiciables à la production. Au mieux, il ne recevrait rien et, au pire, il devra payer les frais de justice ou même le coût des retards de production causés par ses actions.

Callie C: Et du côté des producteurs ?

Monroe Kubo : C’est un véritable casse-tête. Principalement parce que si leur argument l’emporte et qu’un tribunal décide que leur contrat était avec une itération très spécifique de Bo, alors ils sauveront cet argent mais ouvriront également la porte à des problématiques plus larges liés aux contrats. Imaginez les implications considérables si le système juridique de l’UEE commence à considérer que les contrats, ou même certaines clauses, ne sont plus valables pour la personne concernée quand celle-ci se régénère.

Callie C : Non, merci. Je suis à peine une célébrité et renégocier des contrats est déjà assez pénible.

Monroe Kubo : Imaginez maintenant qu’à chaque fois que vous vous régénérez, un employeur puisse prétendre que vous êtes une version “pire” de vous-même. Comment pensez-vous que cela se passera pour les employés ?

Callie C : Cela me ferait renoncer à la mode et porter une armure lourde partout où je vais.

Monroe Kubo : Ça me briserait le cœur. Quel terrible univers serait le nôtre sans ton éblouissant sens de l’élégance.

Callie C : Merci d’avoir dit ça, Monroe, et d’être restée dans les parages pour entrer dans les détails de ce scandale juridique vraiment hors norme. Rendez-vous pour discuter de l’issue de l’affaire une fois que tout sera réglé. Nous devons faire une petite pause, mais au retour de StarWatch, nous jouerons au jeu d’évaluation des tenues que vous adorez tous, “Portez-le ou déchirez-le !”. Croyez-moi, vous ne voudrez pas manquer ça.

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