Portfolio : MaxOx

Publié par arma

Ce portfolio a été initialement publié dans le magazine Jump Point 7.4.

Bien que MaxOx soit depuis longtemps un fabricant réputé d’armes énergétiques, la voie du prestige empruntée par la société fut inhabituelle et controversée.

En fin de compte, le succès de l’entreprise peut être attribué au fondateur Burl Hitchens. Contrairement à nombre de ses contemporains dans le monde des affaires, Hitchens préférait laisser son travail parler de lui-même et ne s’opposait jamais aux hypothèses des autres. Beaucoup prenaient son laconisme pour de l’ignorance, y compris la scientifique de l’époque des Messer, Derivia Borel, qui le qualifiait de “bouseux de la frontière”, un terme que Hitchens portait avec fierté et qui, selon lui, sauva sa carrière et son entreprise. Interrogé à ce sujet, Hitchens déclara que la leçon la plus importante qu’il ait jamais apprise était de savoir quand se taire. “Si vous vous vantez d’être la personne la plus intelligente dans la pièce, il y a de fortes chances que vous ne le soyez pas”.

Le bouseux brillant

Hitchens naquit sur Charon III en 2747. Il vécut dans ce qu’il appelait “une petite ferme dans l’État de Dellin”, un doux euphémisme qui décrivait l’exploitation hydroponique sophistiquée de ses parents. Il passait ses journées à réparer des machines et à aider ses parents à gérer la ferme, tout en étudiant le soir. Les excellents résultats obtenus par Hitchens à l’Équivalence lui permirent d’obtenir une bourse complète pour l’université de Rhetor.

Cependant, la structure rigide d’une éducation formelle ne convint pas à Hitchens qui ne se souciait pas des notes et abandonnait les cours qui l’ennuyaient. Au lieu de cela, il était obsédé par les lasers, suivant des cours de physique avancée et d’ingénierie et passant des heures à faire des expériences en laboratoire. Son attitude cavalière finit par le faire renvoyer après qu’il manqua plusieurs conseils de discipline.

Heureusement, un ancien professeur de physique reconnut le talent de Hitchens et lui trouva un emploi dans un laboratoire de recherche local, où il se distingua par ses théories révolutionnaires sur la fabrication de lasers. De manière inattendue, ses travaux se révélèrent si prometteurs que l’université qui l’avait précédemment exclu lui offrit une bourse de recherche quelques années plus tard. Hitchens rejeta l’offre et préféra réunir des fonds pour embaucher une petite équipe et un laboratoire sur Reisse. Hitchens appela la société MaxOx, en référence à un capteur d’alerte “maximum oxygène” que sa méthode de production perfectionnée avait l’habitude de déclencher en raison des conditions atmosphériques nécessaires à son fonctionnement. Après que divers médias scientifiques sur Spectrum ont rapporté l’ouverture du laboratoire, MaxOx se fit discret.

Six ans plus tard, Hitchens mit au point l’un des lasers chirurgicaux les plus puissants et les plus précis jamais inventés. L’appareil fit des adeptes pour son design simple et élégant et ses multiples fonctionnalités. La demande dépassa l’offre presque immédiatement. Puis, le gouvernement de l’UEE vint frapper à la porte et changea le destin de l’entreprise.

Rapport cyclique

En 2778, Hitchens rencontra des représentants du gouvernement et fut choqué lorsqu’ils lui demandèrent de l’aide sur un projet classifié. Les fonctionnaires furent impressionnés par la puissance et la précision supérieures des lasers MaxOx et affirmèrent qu’ils pourraient profiter à l’Empire de différentes manières. Grâce aux menaces à peine voilées des représentants, Hitchens comprit que s’il n’acceptait pas leur offre, les brevets de MaxOx seraient saisis par l’administration corrompue, ce qui paralyserait l’entreprise. Il accepta à contrecœur de les aider.

Laissant derrière lui les opérations quotidiennes de MaxOx, Hitchens et quelques chercheurs s’installèrent dans un laboratoire secret sur Persei. Ce n’est qu’à ce moment-là que des responsables militaires lui remirent le dossier du projet Vespa, une tentative top secrète avortée d’armer la technologie de terraformation qui ne vit jamais le jour. Les responsables militaires voulaient réutiliser la technologie de MaxOx pour créer l’arme ultime des vaisseaux capitaux pour le front Vanduul – un tueur de Kingship. De multiples fabricants d’armes avaient déjà échoué à obtenir les résultats souhaités et les militaires espéraient que la technologie laser révolutionnaire de Hitchens pourrait être la clé.

Ayant grandi à Charon, Hitchens était bien placé pour savoir à quel point le gouvernement de Messer serait prêt à tout pour rester au pouvoir et, une fois l’arme développée, à la retourner inévitablement contre ceux qui s’opposeraient au régime. Il s’engagea à faire en sorte que cela ne puisse pas arriver. Au péril de sa vie, Hitchens se lança dans un exercice d’équilibriste : faire en sorte que son équipe soit productive mais pas au point d’atteindre son objectif, tout en évitant de mettre en colère Derivia Borel, la bureaucrate et proche des Messer qui supervisait l’opération.

Heureusement, Borel ne pensait pas grand-chose de Hitchens. Ayant enseigné à l’université de Rhetor lorsque Hitchens fut expulsé, Borel rejeta souvent son travail, le qualifiant régulièrement de “bouseux de la frontière”. Hitchens joua sur cette perception pour expliquer les retards du projet tout en présentant des avancées mineures pour éviter à son équipe de perdre le projet. Après des années de progrès extrêmement lents et de budgets stratégiquement gonflés par Hitchens, Borel annula le contrat gouvernemental de MaxOx et engagea une nouvelle équipe. Préparé à cette éventualité, Hitchens laissa derrière lui des téraoctets de données (dont la plupart étaient trompeuse, mal étiquetée ou complètement factice) afin d’entraver tout progrès futur.

Bien que Hitchens soit soulagé de retourner dans le secteur privé, il fut rapidement confronté à un nouveau défi. Pour le punir de ne pas avoir tenu ses promesses, le gouvernement Messer mit sa menace à exécution et révoqua les brevets associés aux lasers médicaux de MaxOx. Hitchens devait trouver un nouveau produit ou être ruiné.

Mode de modulation

MaxOx mit rapidement à jour son équipement médical afin de se distinguer des nouveaux lasers fabriqués à partir de son ancienne technologie propriétaire et conserva un bref avantage avant que ses concurrents ne réduisent considérablement ses bénéfices. L’entreprise semblait sur le point de faire faillite lorsqu’on lui lança une bouée de sauvetage : en 2792, le gouvernement Messer fut renversé.

Une fois de plus, Hitchens se trouva à la croisée des chemins. Son équipe avait passé des années à étudier les armes laser pour le gouvernement au lieu de chercher de nouvelles voies. Pour aggraver les choses, maintenant que leurs brevets étaient publics, d’autres sociétés avaient commencé à utiliser leur technologie comme arme. Hitchens pensa que le seul moyen de sauver MaxOx était de fabriquer ce qu’il avait évité jusqu’à présent. Des mois de recherche et développement intenses ont produit un prototype de l’AA-1, la première arme à énergie pour vaisseaux de la société. Les armes énergétiques de MaxOx trouvèrent rapidement des fans pour leur apparence high-tech et leurs performances fiables. Sous la direction de Hitchens, MaxOx refusa toutes les offres de vente d’armes à l’armée ; ses armes devraient être destinées à la population pour que celle-ci puisse se défendre. La gamme s’étendit finalement à des armes spécialisées, comme les générateurs d’impulsions électromagnétiques et la protection personnelle. Pendant ce temps, les scientifiques, les chercheurs et les professionnels de santé exprimaient leur déception face à la militarisation d’une technologie initialement médicale. Après la retraite de Hitchens, MaxOx ferma ses départements de laser médical et de laboratoire en raison des faibles marges de profit.

Aujourd’hui, la plupart des gens ne connaissent MaxOx que comme fabricant d’armes, mais son héritage reste beaucoup plus complexe. Après la mort de Hitchens, le conseil d’administration fit marche arrière et accepta des contrats gouvernementaux pour ses produits, mais beaucoup associent ses armes à une conception avant tout destinée au secteur civil. Pour le meilleur ou pour le pire, Hitchen privilégiait toujours la survie de son entreprise sur tout le reste. C’est grâce à cette philosophie que MaxOx existe encore aujourd’hui.

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