Portfolio : Greycat Industrial

Traduction: odysseus1992
Relecture: Hotaru, RedFox
Intégration: odysseus1992

Note de l’auteur : le Portfolio sur Greycat Industrial a été initialement publié en tant qu’exclusivité pour les abonnés le 12 décembre 2018.

Entrez dans n’importe quel site industriel de l’univers et vous trouverez certainement quelque chose fabriqué par Greycat. Qu’il s’agisse d’un Multi-Tool Pyro tranchant le métal en toute sécurité ou d’une combinaison robuste protégeant un mineur contre les chutes de débris, la large gamme d’équipements industriels et d’armures fabriqués par cette entreprise en fait l’une des marques les plus respectées. Greycat est resté un incontournable de l’UEE depuis des siècles grâce à ses designs à la fois bruts et inventifs, à ses normes de sécurité rigoureuses et à sa gamme de produits diversifiée.

À l’instar de RSI, Shubin et Tarsus, la longue histoire de la société fait d’elle une pierre angulaire des entreprises de l’UEE moderne. Bien que Greycat ait connu le succès très tôt, elle n’est vraiment devenue un nom connu qu’après avoir lancé le Véhicule de Transport Personnel (PTV) des siècles plus tard. Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer l’Empire sans les PTV de Greycat, qui sillonnent les vastes hangars, ou sans les énormes robots miniers qui extraient le minerai des astéroïdes. La plupart des analystes attribuent la mutation de Greycat en empire industriel aux décisions managériales astucieuses prises par la famille fondatrice de l’entreprise, les Broussard. Cependant, un nombre croissant d’historiens pensent que le succès de la société peut être attribué en grande partie à Ruben Pardue, un ingénieur jusqu’à récemment oublié, responsable de la conception et du développement de certains des produits les plus importants de Greycat. Ni Pardue ni les Broussard n’auraient pu à eux seuls faire de Greycat ce qu’elle est aujourd’hui, mais ensemble, leur vision et leur ambition combinées ont créé une entreprise qui est devenue un élément essentiel de l’Empire.

L’arrogance de la jeunesse

Ruben Pardue se fit connaître pour la première fois alors qu’il étudiait à l’université de Rhetor. Après avoir publié son mémoire de fin d’études qui explorait les futures applications de la technologie de geohacking, il attira l’attention de Titania Terraforming. La société courtisa l’ambitieux jeune ingénieur pour que celui-ci les aide dans leurs efforts pour terraformer Uriel – un projet expérimental visant à augmenter la température du noyau de la planète pour compenser le manque de chaleur généré par l’étoile à neutrons du système Oberon. Pardue ne se laissa pas décourager par l’ampleur de la tâche. En fait, il sauta sur l’occasion pour tenter de résoudre l’énigme de la “réparation d’une planète”.

Pardue se distingua rapidement comme un habile résolveur de problèmes doté d’une langue caustique ; beaucoup de ceux qui avaient travaillé avec Pardue regrettaient son arrogance incontrôlée mais ne remirent jamais en question sa compétence et son dévouement au projet. Il gravit rapidement les échelons et fut vite sollicité pour diriger la construction d’un réseau de tunnels sous la surface de la planète pour abriter le dispositif thermique expérimental d’une autre équipe. Pardue passa des mois dans les tunnels, obsédé par le moindre détail. Pendant son temps libre, il esquissait des idées pour de nouveaux équipements qui auraient été utiles à ses opérations. Il conçut notamment les premiers plans de ce qui allait devenir le Multi-Tool Pyro. Pourtant, ces ébauches ne seront pas réalisées avant des années en raison d’une tragédie qui changea la vie et la carrière de Pardue.

Le 23 mai 2381, une partie du centre d’opérations souterraines s’effondra, tuant tragiquement trente-sept personnes et blessant des dizaines d’autres. Piégé dans un tunnel de liaison, les sauveteurs réussirent non sans peine à atteindre Pardue à temps pour lui sauver la vie. Malheureusement, son bras gauche dominant dut être amputé au-dessus du coude. Titania étant obligé de couvrir les frais médicaux, Pardue aurait pu avoir les meilleures prothèses disponibles à l’époque, mais il refusa. Un choix que le biographe de Pardue, Jing Fermi, estime être une pénitence qu’il s’imposa lui-même pour son échec à éviter la catastrophe. Pardue quitta discrètement l’entreprise après l’accident. Titania enquêta sur l’incident, mais le rapport ne fut jamais rendu public. Cette tragédie fut un nouveau revers pour le grand plan de terraformation d’Uriel. La société fut dissoute des années plus tard après avoir jugé que sa tentative de manipulation de la température du noyau était un échec total.

En apprenant que Pardue avait quitté Titania, Pippa Broussard, ancienne camarade de classe à l’université, lui tendit la main et lui offrit un emploi. Sa famille possédait un petit fabricant de produits industriels très respecté et elle était désireuse de laisser son empreinte sur la marque en lui insufflant de nouvelles idées. Bien qu’il n’ait jamais été officiellement déclaré responsable, la réputation ternie de Pardue après l’accident le laissa sans autres options, il accepta donc le salaire relativement bas offert par Broussard. Trois mois seulement après l’effondrement, Pardue commença sa carrière chez Greycat.

Une ambition en expansion

En 2337, Odis Broussard fonda Greycat Industrial dans le but de produire et de fournir des équipements de sécurité aux mineurs qui cherchent leur fortune parmi les étoiles. Le surnom de l’entreprise est un clin d’œil au surnom d’Odis dont sa famille l’affublait, ses cheveux étant devenus gris de façon inattendue alors qu’il avait encore la vingtaine. Au milieu du XXIVe siècle, Greycat fabriquait un certain nombre de produits très appréciés et abordables depuis son siège sur Mars. Le succès était au rendez-vous, mais leur présence sur le marché était minime.

Lorsque la fille d’Odis, Pippa, prit le contrôle de la société en 2380, son ascension coïncida avec la création des Nations Unies de la Terre (UNE) et l’achèvement des projets de terraformation dans le système Croshaw. Inspirée par l’esprit expansionniste, le premier acte de Pippa en tant que PDG de Greycat fut d’ouvrir une deuxième usine de fabrication sur Angeli. Loin de l’œil attentif de son père qui gardait toujours le contrôle du conseil d’administration, Pippa engagea Pardue afin d’élargir la gamme de produits de Greycat.

La première création de Pardue fut une gamme d’armures industrielles. Intégrant de nouveaux dispositifs de sécurité et un revêtement en alliage avancé qui auraient été essentiels pour aider les travailleurs présents lors de l’effondrement du tunnel sur Uriel, l’armure industrielle “Aril” connut un énorme succès. Sa conception propre et fonctionnelle allait devenir la norme pour les produits Greycat suivants. Aujourd’hui, l’armure Aril reste un produit à succès pour Greycat, avec seulement quelques changements minimes apportés au concept original de Pardue.

Inspirée par le succès de l’Aril, Pippa demanda à Pardue de diriger le département d’ingénierie de Greycat, mais il déclina poliment. Pardue refusa toute promotion pour le reste de sa carrière, évitant tous les postes de cadre afin de pouvoir se concentrer sur la fabrication. Cela lui permettait également de s’assurer que chacune de ses créations serait minutieusement examinée et implémentée par d’autres. Bien que sa vision et son style sont aujourd’hui synonymes de Greycat, sa préférence pour la planche à dessin plutôt que la table de la salle de conférence fit que son influence était peu connue jusqu’à la publication de la biographie par Jing Fermi, Hidden Design (ndt : Conception cachée en français), au début du XXXe siècle. Le livre, devenu un best-seller, juxtapose la carrière professionnelle incroyablement fertile mais sans gloire de Pardue chez Greycat avec une vie personnelle tumultueuse, que les événements sur Uriel ont hanté jusqu’à sa mort en 2458.

Réflexes prompts

Entre-temps, Pippa découvrit que l’expansion de l’influence de Greycat et de son pipeline de production n’était pas sans problèmes. La popularité du Multi-Tool Pyro lors de sa sortie submergea tellement la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise que le retard cumulé fit attendre la plupart des clients pendant des mois pour leur commande. Cela donna aux concurrents le temps de concevoir et de vendre des imitations bon marché. La lutte permanente contre les imitateurs et les faussaires allait consommer d’importantes ressources de l’entreprise pendant des siècles.

Lorsque les profits atteignirent un plateau au début du 27e siècle, la PDG Liana Broussard  mit en œuvre un plan controversé pour revoir leur chaîne de production afin de résoudre les problèmes qui les accablaient. Le but ultime était d’avoir une usine de fabrication dans chaque système de l’UEE. Comme la construction et la gestion de toutes ces nouvelles usines seraient coûteuses et longues, Liana sous-traita une grande partie du travail à des fabricants régionaux. Cela s’avéra être une erreur de calcul coûteuse. Beaucoup d’usines régionales choisirent d’ignorer ou de ne pas respecter les normes strictes fixées par Greycat. Pour aggraver les choses, certains de ces tiers peu fiables divulguèrent (ou vendirent carrément) des spécifications techniques à des faussaires. Très rapidement, la plupart des contrefaçons présentaient exactement le même schéma de couleurs et les mêmes spécifications techniques que les originaux. Nombre d’entre elles prétendaient même être fabriquées par Greycat Industries, et non par Greycat Industrial ; une distinction que de nombreux consommateurs n’ont pas faite.

Les retombées de cette erreur stratégique nuisirent aux résultats nets de Greycat et entraînèrent une lutte de pouvoir au sein de la famille Broussard pour le contrôle de l’entreprise. Une fois la poussière retombée, Liana devint la seule PDG de Greycat à avoir été évincée. Son frère, Marcel, devint PDG et se lança dans un plan tout aussi ambitieux.

Plus c’est gros, mieux c’est

En tant que PDG, Marcel Broussard mit en place un plan en deux volets pour maintenir Greycat en état de solvabilité. Il fit pression sur l’UEE pour qu’il sévisse contre les faussaires. Même avec l’adoption au final d’un projet de loi prévoyant des peines plus sévères pour les personnes condamnées, l’intervention du gouvernement ne pouvait pas aller plus loin. Des documents révéleront plus tard que Marcel avait également engagé des forces de sécurité privées pour trouver les faussaires et les convaincre “par tous les moyens nécessaires” de mettre fin à leurs activités.

Cependant, ce qui était considéré comme le pari le plus audacieux de Marcel allait venir avec l’élargissement de la gamme de produits de Greycat. Jusqu’au début du XVIIe siècle, l’entreprise fabriquait principalement des outils de poche, des dispositifs de sécurité et des armures industrielles – des produits qui pouvaient facilement être copiés. Pour protéger les ventes de l’entreprise, Marcel fit valoir que Greycat devait fabriquer des produits de grande taille qui seraient plus difficiles à contrefaire. Beaucoup étaient sceptiques et effrayés par les coûts initiaux, mais sans se laisser décourager, Marcel fit avancer le projet.

Marcel savait que le succès du plan dépendrait des produits, alors il fouilla dans les archives de la société et découvrit de vieux concepts de Pardue qui avaient été explorés, mais pas mis en œuvre. Parmi les modèles que Marcel mit en production figuraient le PTV (buggy), l’énorme robot minier Cydnus, ainsi que leur gamme de lasers miniers et de rayons tracteurs. Alors que la plupart de leurs grands appareils industriels avaient mis du temps à devenir rentables, le buggy s’est avéré plus populaire que prévu. Pardue avait initialement conçu le véhicule pour naviguer dans des tunnels miniers exigus, mais les employés de Greycat découvrirent que les premiers modèles d’essai étaient parfaits pour se promener dans la vaste usine où les buggies étaient fabriqués. Après quelques changements mineurs dans le plan original de Pardue, comme la suppression du lourd toit de protection, le véhicule purement industriel fut adapté pour un usage plus général, permettant au PTV d’être commercialisé auprès d’un public plus large. Il devint depuis omniprésent dans l’ensemble de l’UEE.

Au final, le leadership controversé mais inspiré de Marcel fit de Greycat un nom connu de tous et permit à l’entreprise de rester forte pendant des siècles. Il déclara à Terra Gazette que “Greycat devait se réinventer pour rester pertinente”. Le faire sans perdre son identité ni s’aliéner ses clients fidèles fut un exploit impressionnant. Greycat a réussi parce qu’elle a su combiner les objectifs des Broussard que sont leur dévouement à la qualité et leur audace à essayer quelque chose de nouveau, avec les designs à la fois forts et distincts de Ruben Pardue. Tout simplement, Greycat est devenu un nom familier grâce à son engagement à faire les bons choix commerciaux, et pas seulement les plus faciles.

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