Guide Galactique : Système Cano

Traduction: Darnn
Relecture: odysseus1992
Intégration: odysseus1992

Note de l’auteur : le Guide Galactique de Cano a été originellement publié exclusivement pour les abonnés le 10 janvier 2018.

Dans la foulée du premier contact avec une espèce alien en 2438, la colonisation rapide de Virgil au début du 25ème siècle a jeté les bases d’un mouvement de colonisation qui durera des siècles. La transformation de Virgil I d’un monde rocheux et désolé vers une colonie luxuriante et prospère a été la preuve de la nouvelle domination humaine à travers les étoiles, et beaucoup avaient envie de trouver encore plus de monde pour consolider notre position. Formalisé par le gouvernement de l’UNE en tant que projet “Étoile lointaine”, un effort concentré pour implanter la civilisation humaine à travers la galaxie a commencé à sérieusement gagner l’imagination des gens un peu partout. Des centaines d’explorateurs en devenir se sont rués sur l’achat de sondes d’exploration pour sonder la nuit profonde de l’espace connu dans l’espoir d’être les prochains à découvrir un point de saut. Tandis que la plupart ont découvert de nouveaux filons de ressources ou des phénomènes astronomiques intéressants sur le plan scientifique, seul un faible pourcentage a réellement guidé l’humanité vers de nouvelles étoiles.

Parmi ces chanceux, la découverte d’un point de saut par Tabatha Caster fut unique dans le fait qu’elle le fit dans le confort de sa maison sur Mars. Passionnée d’exploration mais incapable de la faire elle même à cause d’une maladie chronique, Tabatha a acheté les données bruts de vaisseaux revenant de systèmes frontières tels que Virgil, Davien et Bremen. En utilisant les informations recueillies sur des points de sauts connus comme base de comparaison, elle a passé presque tout son temps libre à fouiller l’énorme quantité de données qu’elle a acquise. Son travail herculéen de plusieurs décennies a payé en 2643 quand elle a remarqué que trois vaisseaux différents ont récolté une erreur similaire à proximité du même secteur de Davien. Alors qu’individuellement cela n’a pas fait tilter les logiciels d’analyse de l’époque, les données combinées laissaient supposer qu’il pourrait y avoir plus. Tabatha a engagé Jamel Normond, un navjumper indépendant à qui elle avait déjà acheté des données auparavant, pour chercher à ces coordonnées. Il a trouvé un passage non cartographié vers une étoile blanche jaunâtre de type G de la séquence principal entourée d’un système de quatre planètes.

Les résultats du sondage initial de “Cano”, une combinaison des noms des deux découvreurs, ont indiqué que les quatre mondes sont assez inhospitaliers, une vraie déception pour ceux qui espéraient un nouveau monde pour le projet “Étoile lointaine”. Beaucoup d’historiens ont pointé du doigt cette déception comme facteur principal de la décision de l’improbable tentative de terraformation de Cano II.


Les meilleurs plans

Un monde océanique avec une atmosphère caustique et irrespirable, Cano II était loin du candidat idéal. Altérer une atmosphère si dense et toxique sur une planète avec des océans aussi massifs s’annonçait un important défi, en particulier avec la technologie de l’époque. Si ce projet avait vu le jour à une autre époque, la théorie veut que ce projet de terraformation n’aurait jamais été approuvé. Mais avec la ferveur de l’expansion poussée à son maximum, les voix du doutes ont été surpassées, et le feu vert a été donné.

L’effort qui a suivi a donné l’impression que cela pouvait aboutir. De nombreux colons ont migré vers ce monde, mettant en place les premiers avant-postes coloniaux sur la banquise permanente du pôle nord. Le centre d’échanges côtier de Carteyna a rapidement grandi pour devenir la structure la plus imposante et a atteint une telle prédominance dans les premières années que la planète entière était connue sous ce nom là.

Malheureusement, ce succès rapide a été de courte durée. Les conditions atmosphériques se sont rapidement détériorées pour redevenir toxiques et les habitants ont été contraint de rester dans des avant-postes scellés sous la surface océanique. Cependant, cette première tentative ne fut pas la dernière. Avec les infrastructures en place et une autosuffisance atmosphérique quasiment atteinte, la tentation était trop forte pour les géo-ingénieurs qui ont re-tenté le coup. Il y avait de plus des incitations financières. Si le monde pouvait devenir plus accueillant, ses ressources pourraient avoir une valeur considérable. Au cours des siècles suivants, il y eu plusieurs tentatives de terraformation de Carteyna, avec de nouvelles innovations en géotechnologie, mais tout ça en vain. Ce schéma s’est poursuivi jusqu’au début du 30ème siècle, quand tous les espoirs de terraformation ont été éteints pour de bon.


Des profondeurs

En 2898, une chercheuse en eaux profondes, le Dr Satomi Bechtel, a remarqué un motif complexe gravé sur la coque d’une sonde d’exploration sous-marine revenant de mission. Après une enquête plus poussée, elle a découvert qu’une colonie de zooplancton connue sous le nom de Canolisca endommagerait le matériau de la sonde. Le Dr Bechtel fut surprise car l’espèce, déjà étudiée par d’autres chercheurs, n’avais jamais montré ce genre de comportement.

Durant les années suivantes, le Dr Bechtel s’est vouée à l’étude des Canolisca. Elle a appris que le motif n’était pas un cas isolé, après avoir découvert des douzaines de sites portant les mêmes marques complexes. La véritable avancée est arrivée avec la découverte qu’à intervalles régulier, les marques étaient couvertes d’une algue particulière en bien plus grande quantité que n’importe où ailleurs. Dans son article révolutionnaire de 2902, elle a avancé que ces rainures étaient la preuve de technologies agricoles avancées. Elle croyait que la dernière tentative de terraformation avait incité une floraison des algues qui a fourni assez de ressource à la Canolisca pour entamer le développement d’une spécialisation sociétale et que les colonies de zooplanctons ont suffisamment évolué pour être pratiquement considérés comme intelligente.


L’équité des chances

Comme l’article a beaucoup attiré l’attention, les scientifiques et les avocats en droit xéno ont rapidement appelé à la protection de cette espèce en développement via la Loi pour l’Équité des Chances (Fair Chance Act). Cependant, la situation était particulière car cette loi n’avait jusque-là été appliquée que sur des mondes récemment découverts. Il n’y avait jusqu’à présent pas eu de situation où une espèce a été protégée des centaines d’années après la colonisation humaine. Le statut légal à été accordé avec l’accord que la population serait relocalisée ailleurs, mais les habitants de Carteyna ont rapidement entamé des actions légales pour défendre leurs droits. Bien que leur position soit fortement impopulaire, du fait de la fascination de l’empire pour les Canos (comme on les appelle familièrement), le débat était loin d’être tranché. Cela a pris des années de va-et-vient légaux pour arriver à un compromis, qui fut nommé “l’Accord pour le développement des espèces de Cano” (ADEC).

Selon les termes de l’accord, le gouvernement local a mis en place un corps administratif nommé le bureau de l’ADEC pour la protection et la supervision du secteur océanique où la Canolisca se développe. Interdit au public, à l’exception des scientifiques et du personnel, le bureau de l’ADEC conserve une force de sécurité pour s’assurer que le zooplancton est laissé en paix. De plus, toute collecte de ressources est strictement encadrée, il n’y aura plus de tentative de terraformation, et les habitants de ce monde seront limités aux arcologies déjà établies au pôle nord. En retour des sacrifices réalisés selon l’accord, les familles habitant sur Cano depuis des générations sont autorisées à continuer leur vie ici. En fait, du fait de l’intérêt nouveau pour le système depuis la découverte de la Canolisca et l’afflux de crédits de recherche en provenance de l’UEE, il n’y avait peut-être jamais eu de meilleur moment que maintenant pour vivre sur Cano.

Avertissements aux voyageurs

Cano I est considéré comme un véritable “piège à touristes” ces derniers temps, vu le nombre de personnes qui ont échoué ici en essayant d’apercevoir la beauté du lieu. Avec déjà trois morts enregistrés cette année, il est recommandé à ceux qui veulent profiter de la vue de le faire virtuellement.


Cano I

Orbitant rapidement autour du soleil, cette petite mésoplanète verrouillée gravitationnellement possède d’importantes formations cristallines le long de sa croûte, près de son terminateur. Causé par de la matière en fusion sursaturée s’écoulant vers la face cachée de ce monde, des matériaux en surplus sont éjectés en refroidissant et participent à la croissance de ces magnifiques structures. Malheureusement, l’environnement inhospitalier rend la visite de ces sites naturels assez difficile.


Carteyna (Cano II)

Avec les restrictions générées par l’ADEC en place, la majorité des habitants de la planète ont migré vers Carteyna City. Dispersés dans les eaux chaudes géothermales sous la calotte glacière, ce qui a commencé comme un centre d’échange commercial s’est développé à travers les siècles pour devenir une arcologie imposante. Bien que la population de la planète ne soit pas si importante, la densité de population rend Carteyna assez animée. En particulier car la plupart des intérêts commerciaux sont limités aux eaux proches des côtes du pôle nord.

Les voyages vers l’hémisphère sud sont assez limités. Avant les accords, des îles éparses ont été bâties sur les océans pour servir de zones de débarquement. Mais hormis celles choisies par le bureau de l’ADEC pour poursuivre les opérations, les autres ont été abandonnées. Tandis que certains avants-postes flottants ont coulé pour devenir des récifs artificiels, ceux restés en surface ont été conquis par les oiseaux, par de larges populations de crustacés ou plus alarmant, ils servent fréquemment de refuge à des hors-la-loi, des opérations commerciales illégales et des braconniers qui veulent capturer des échantillons de Canolisca pour les vendre.


Cano III

Vu que la géo-manipulation de Carteyna n’est plus une option, les investisseurs ont répugné à voir leurs investissements partir en fumée. Dans un bon exemple pour faire du neuf avec du vieux, la plupart des équipements et ressources liés à la terraformation ont été déplacés vers Cano III et sont utilisés pour rendre la planète brumeuse habitable. Un objectif ambitieux, normalement le coût d’une telle tentative serait trop prohibitif pour être financé mais les circonstances uniques de ce système ont donné l’opportunité aux scientifiques d’explorer ce champ de recherche.


Pox (Cano IV)

Traversez la ceinture d’astéroïde de ce système et vous arrivez au dernier monde, une géante gazeuse avec une bande distinctive de couleur rouille, formée par les puissants courants atmosphériques. Cette même perturbation rend la surface de Cano IV continuellement en proie à des douzaines de méga tempêtes, larges de milliers de kilomètres. Contrairement aux autres géantes gazeuses, où les tempêtes peuvent durer des années voir des décennies, la météo ici est bien plus erratique, avec des votex mortels se formant assez soudainement. Récolter des ressources ici peut s’avérer être un projet assez dangereux du fait des effets météo imprévisibles. Son aspect tacheté et son penchant pour la destruction des installations de récolte ont valu à la planète le surnom de Pox (ndt : variole, vérole ou peste en fr). Cependant, beaucoup continuent de tenter leur chance ici, du fait des ressources plus lourdes et plus précieuses charriées en hauteur par les puissantes tempêtes.


Murmures dans le Vent

“La communication entre les individus Canolisca semble être réalisée par la sécrétion de chaînes de phéromones moléculaires complexes dans les eaux ambiantes. Via cette méthode, ils peuvent se passer des informations d’un bout à l’autre de la colonie avec une très grande vitesse.”
Dr. Satomi Bechtel, Évaluation de la Canolisca dans l’océan austral de Carteyna, 2902

“Proclamer que la vie de quelques organismes microscopiques a plus d’importance dans notre empire que les droits du citoyen moyen est aussi offensant que ridicule.”
Arron Juarez, Déclaration préliminaire, Audience relative à la Loi pour l’Équité des Chances sur Cano, le 02/06/2903

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