Guide Galactique de Xénolinguistique | le Xi’An – Chapitre 8

Publié par Lubuwei

Comparaisons, questions et proximité

Lors de la CitizenCon 2947, un document de plus d’une centaine de pages a été dévoilé au public. Le précis de langage Xi’an à l’attention des diplomates. Depuis traduit en français pour vous par nos soins, accompagné d’un dictionnaire (également traduit), la langue a un vocabulaire qui s’étend régulièrement via des mises à jour sur Spectrum.

Mais, afin de rendre à peu près accessible la langue aux moins acharnés d’entre vous, nous allons essayer d’en décortiquer les mécaniques de base. Pour les personnes que cela peut intéresser parmi vous, n’hésitez pas à aller consulter le précis.

Aujourd’hui : les comparaisons, les questions, et la proximité.

En dehors de la possibilité de faire un concours de qui a le plus gros vaisseau et de plus gros missiles que le voisin, comparer sert plutôt bien dans la vie de tous les jours ! D’ailleurs, la langue Xi’an a en commun avec le Standard UEE le fait que la seule chose qui change est l’ordre des mots. Ils comparent également en utilisant quelque chose qui a un sens de “plus ___ que” et “le plus ___”. Reprenons nos exemples ci-dessus :

e ken huā ting m.oa san’hyao.
J’ai le plus long vaisseau de tous.

e puāng yā ting lye’hung e lē e no’a.
J’ai de plus gros missiles que toi.

(“plus”) se lie souvent au tai concerné, et est suivi par ting, une particule relationnelle (nous les verrons au chapitre X), qui signifie “que”. ___ yā ting signifie donc “plus ___ que”.

huā se lie de préférence à un autre tai, sauf dans certains termes précis (cf. dictionnaire). C’est un superlatif, il permet de dire de quelque chose qu’il est “le plus”. Si vous souhaitez dire de quelque chose ou quelqu’un que c’est “— est le plus ___ de tous”, il faudra écrire e ___ huā ting m.oa —.

Ce n’est pas compliqué, mais c’est important. Plus important encore : les questions. Eh oui Jamy, c’est quand même vachement utile les questions : quand on est perdu et qu’on se dit que le nord, le sud ça change tout le temps, qu’on se demande quelle heure il est sur Arrakis, ou combien sont les ennemis en face et qu’on a un Perceval pour compter précisément.

Il existe trois façons différentes de poser des questions. Les questions fermées (oui/non), les questions en xy.oa et les autres. Les deux premières sont importantes, les autres un peu moins en début d’apprentissage. Concentrez-vous, c’est parti !

e na” yo’n.ao .aiy’a ?
Est-ce que cette chose lointaine est blanche ?

e
Oui. Elle l’est.

o na” nyatiing P.a’k ?
Est-ce que Pak travaille comme docteur ?

sya na” xye chuitiing ?
Est-ce que l’enfant a besoin de médicaments ?

tuon chi na” lē tenra ?
Es-tu prêt pour manger maintenant ?

e sū na” leth san s.ya’u ?
Es-tu sûr que ces appareils sont rapides ?

o yao na” ten Ma.el’ ?
Est-ce que Maël peut préparer le repas ?

o
Oui. Il le fait.

sya
Oui. Il/Elle en a besoin.

tuon kol.
Non. Pas encore.

e sūl.
Non. Je ne suis pas sûr (mais peut-être).

yaol sū.
Non. Je suis sûr qu’il ne peut pas.

Voilà qui devrait éclairer votre lanterne, fougueux étudiants en Xi’an ! Répéter le verbe ou nier la partie du verbe correspondant à la question, et c’est tout (verbe ou PCV) !

Maintenant, passons à la seconde façon de poser des questions, avec le tai xy.oa (“que / quoi ?”). Le tableau qui suit liste les mots interrogatifs les plus communs, mais attention, on peut ajouter xy.oa à tout mot/idée en utilisant un e attributif pour poser une question. Cela étant dit, c’est du Xi’an “scolaire”. Dans le langage courant, le e saute, et le xy.oa s’attache au terme comme un suffixe. Comme dans le tableau, donc.

o t.yonk’ao xii’xy.oa Ke.i’in ?
Quand est-ce que Kane arrivera (ici) ?

teyā (nui lē) san e xy.oa ?
Quel véhicule préfères-tu ?

te (nui lē) (.u) huā tyaten’xy.oa ?
Quel type de nourriture préfères-tu ?

(o chi) iixue’aye
À l’aube (demain).

e mo p.u ku e s.ey’ā.
Le vermillon (rouge) a l’air bien.

(tya)ten se Hyū’mân ue sen tyaCh.ain’ii’sâ.
Un type de nourriture humaine nommée chinoise.

Quelques autres modèles d’interrogation :

e mo k.ik’a Hōk, l.ain’a ?
Hawk a l’air surpris, n’est-ce pas ?

e mo k.ik’a Hōk, y.on’a ?
Hawk a l’air surpris, n’est-ce pas ?

e mo k.ik’a Hōk, thle’.an’a ?
Hawk a l’air surpris, pas vrai ?

e mo.
Oui. Il l’est.

el yo.
Oui. Il l’est. Plutôt.

thle’a ha”. e sū.
Carrément ! Il l’est vraiment.

Une question rhétorique (qui n’attend pas de réponse) ? Pas de problèmes ! Il suffit de bidouiller le PCV ki’a (cf. chapitre VI) en naki’a pour fabriquer ça !

o chi naki’a hua’ua ?
Est-ce que tu plaisantes là ?

Avec ceci, vous devriez être en mesure de vous débrouiller plutôt pas mal pour poser des questions, l.ain’a ?

Du coup, passons à la proximité. On se rhabille tout de suite, rien de sexuel là-dedans. En français, nous n’avons que peu de différences dans les mots détaillant la proximité du locuteur ou de l’interlocuteur. À peu de choses près, cela se cantonne à “ici”, “là” et “là-bas”. 

En Xi’an, il existe quatre nuances que voici :

Les quatre tai en question ne se voient que très peu ainsi. En revanche, on les trouve très souvent, voire tout le temps, combinés à d’autres tai. Le tableau suivant résume bien ce qu’il y a à savoir.

Sachez que la meilleure façon d’apprendre quand utiliser les trois dernières colonnes (donc qui n’émanent pas de vous ou qui ne sont pas proches de vous de manière générale) reste l’imitation. Plus vous reconnaîtrez ces tai dans la langue Xi’an, plus vous saurez les associer avec la situation, et mieux vous saurez les utiliser vous-même.

Vous vous demandez peut-être ce qu’il en est de cette ligne de “concept”, avec po (“chose intangible, abstraite”) ? Dites-vous que plus des concepts ou idées sont “éloignés” de la logique Xi’an, plus ces derniers seront “exotiques” à leurs yeux, plus ils utiliseront des colonnes vers la droite, et inversement. La phrase e ki’a ta’kya po’.u’a signifie “C’est ivre” dans le sens où c’est fou et que cela échappe à toute logique. Comme si d’un coup, on vous disait que Line of Defense est bien meilleur que Star Citizen.

Sachez également que toute situation/condition/idée avec p.ue’o a comme origine probable la personne à laquelle vous vous adressez (“elle est enceinte”, “il pense aller à Lorville” etc.), que la même chose avec p.ui’a aura pour origine probable une troisième personne connue de vous deux mais qui n’est pas là (“Elle est où Jeanne ?”), et qu’avec po’.u’a ce serait quelque chose de très exceptionnel pour vous (“J’ai un oncle qui travaille chez CIG.”) ou les gens en général (“J’ai créé un clone de moi-même que j’ai injecté dans l’utérus d’une otarie, pour voir.”).

Et voilà qui clôt ce huitième chapitre du G2X ! Mais rassurez-vous les enfants, ce n’est pas le dernier ! La prochaine fois, nous étudierons les particules relationnelles et les propositions !

À bientôt pour un nouveau chapitre du G2X Xi’an !

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