Portfolio : Chemline Solutions

Traduction: R2B
Relecture: arma
Intégration: R2B

Ce portfolio est paru originellement dans le Jump Point 5.12.

Pour citer le célèbre homme d’affaires Engel Nordigan, « une bonne entreprise est bénie par le public. Les bénéfices peuvent être spectaculaires, mais si le public n’aime pas ou pire encore, se méfie d’une entreprise, ils devront faire face à une bataille difficile. » Peu de sociétés comprennent ce mantra plus que Chemline Solutions.

Humbles débuts

Victor et Adorai Zahid n’ont pas ce que beaucoup considèrent comme une enfance « normale ». Leurs parents, tous deux employés de Kel-To ConStores, font partie des équipes d’inspection interne chargées de s’assurer que les différentes branches respectent les obligations de sécurité de l’entreprise, ce qui exige que la famille soit constamment en déplacement.

Dans ses mémoires, Titan, Victor Zahid raconte que la famille restait rarement au même endroit pendant plus d’un mois, alors qu’ils tournaient à travers les milliers de sites Kel-To ConStores situés dans l’UEE. Pour Victor et sa sœur jumelle, Adorai, cette situation ne laisse que peu d’opportunités d’avoir la moindre maison stable. Ils passent toute leur enfance à faire des va-et-vient entre divers vaisseaux de transport et des changements de logements pendant que leurs parents travaillent. La nuit, leurs parents leur donnent un enseignement à partir d’un programme éducatif méticuleusement conçu, bâti pour leur permettre de passer leur équivalence prématurément. Leur mission durant la journée est simple : apprendre. Ils sont encouragés à découvrir la région dans laquelle ils vivent, les gens autour d’eux, n’importe quoi. Chaque soir, les enfants doivient présenter ce qu’ils ont appris ce jour-là, puis les parents discutent avec eux de ces informations.

« Je ne l’avais pas compris à l’époque », écrit Victor dans Titan. « Mais rétrospectivement, parler de la raison pour laquelle untel était dans un triste état économique ou pourquoi ce transporteur avec qui nous parlions faisait les choses qu’il faisait était leur façon de nous enseigner l’empathie, de comprendre que tout le monde avait une histoire. »

Bien que les deux jumeaux soient également studieux, leurs intérêts commencent à diverger en vieillissant. Victor développe un goût pour le commerce des produits de base, utilisant souvent son allocation pour acheter de petites quantités de marchandises à échanger dans d’autres stations. Lorsqu’il n’achète ou ne vend pas activement, il garde des notes méticuleuses sur les prix de la TDD et des commerçants locaux. Pendant ce temps, sa sœur Adorai devient fascinée par le monde des mathématiques et de l’ingénierie et étudie toutes les différentes stations et vaisseaux rencontrés tout au long de leurs voyages.

Les jumeaux Zahid obtiennent tous deux  leur équivalence à seize ans et reçoivent des bourses partielles pour l’université de Terra. Victor décroche un double diplôme en économie et gestion d’entreprise, ce qui le conduit à un poste immédiat chez Clifton Brothers à Prime. Adorai reste à l’école un peu plus longtemps pour obtenir un diplôme en génie géologique. Au cours de sa dernière année, elle est approchée par des représentants d’Edo Inc., un petit comptoir d’échange minier et d’exploration basé sur Lo dans le système Corel, pour travailler dans leur division de développement planétaire.

Bien qu’ils se parlent souvent, les jumeaux ne se voient pas pendant près de dix ans. Adorai reste au même endroit et progresse dans les rangs d’Edo. Victor, cependant, n’est apparemment pas en mesure de bouleverser le mode de vie transitoire de leur jeunesse. Au cours de cette période, il quitte Clifton Brothers et lance un certain nombre d’entreprises commerciales, dont une société de planification événementielle et une brève incursion dans la gestion de groupes musicaux.

En 2889, alors que Victor et Adorai fêtent le 98e anniversaire de leur père, Adorai parle à Victor de la technologie d’extraction expérimentale qu’elle essaye de développer pour Edo. Bien que la recherche soit prometteuse, les projections financières concernant le coût de mise en œuvre de ces mises à niveau l’emportent sur la marge bénéficiaire potentielle, de sorte que le conseil d’administration s’apprête à stopper le projet. Alors qu’elle déplore de devoir abandonner la recherche, Victor peut, lui, en voir le potentiel. En cas de succès, cette technologie pourrait revitaliser les anciens sites de fouilles. Environ deux heures de discussions intenses plus tard, il propose une idée : pourquoi ne pas développer la technologie pour leur propre compte ?

De l’idée à l’institution

Dans l’année, Chemline Solutions naît. Bien que son activité principale soit la fourniture de produits chimiques industriels (dénommée « le flux de trésorerie » par Victor), Adorai réussit à convaincre le conseil d’administration d’Edo de vendre ses recherches à la jeune entreprise. Alors qu’elle se remet au travail, Victor puise dans les diverses relations qu’il a développées au fil des ans pour constituer la liste initiale de clients de l’entreprise. Son objectif est de constituer suffisamment de capital non seulement pour soutenir les recherches d’Adorai, mais aussi pour avoir des crédits en main au moment de leur aboutissement.

Entre le travail d’Adorai en coulisses et le sens des affaires de Victor, l’entreprise connaît alors une croissance remarquable. En cinq ans, elle opère depuis six centres de distribution stratégiquement placés dans l’UEE.

À la fin du XXIXe siècle, Adorai achève le premier prototype fonctionnel de son nouveau procédé d’extraction. Utilisant des vibrations sismiques à basse fréquence, le projet (nom de code Résurrection au sein de l’entreprise) tient sa promesse de déverrouiller des poches de gaz auparavant inaccessibles pour la collecte. L’entreprise bénéficiant déjà d’un bénéfice constant, Victor est convaincu que cela fera passer l’entreprise au niveau supérieur.

Victor commence à parcourir l’UEE à la recherche de sites potentiels de forage. La réponse prend la forme d’une petite lune dans un système distant.

Située près des vestiges de la première planète du système (détruite lorsque l’étoile est devenue nova), Odin 1a a été largement exploitée par diverses sociétés pendant près de vingt ans jusqu’à ce qu’elle soit finalement abandonnée en 2865. La lune, connue sous le nom de Gainey, s’est avérée renfermer une quantité importante de poches de gaz, et le manque de population locale en fait un site idéal pour la nouvelle technologie. Le seul inconvénient est que vingt ans de récolte intensive des ressources ont laissé une quantité aberrante de bâtiments abandonnés, de satellites et de déchets autour de la minuscule lune, dont le nettoyage retarderait les échéances.

Grâce à l’état de la lune et à son emplacement éloigné, la société parvient à obtenir des droits d’extraction à un taux avantageux auprès du Bureau de développement planétaire et commence immédiatement la construction du vaste réseau de structures qui doivent être positionnées autour de la lune pour loger les actionneurs sismiques chargés d’extraire le gaz. En 2904, Chemline Solutions active sa première installation d’extraction de gaz.

Les théories d’Adorai commencent à porter leurs fruits presque immédiatement, mais à l’issue de plusieurs années, la chercheuse devient de plus en plus inquiète de l’augmentation des événements sismiques sur la lune. Des fissures commencent à s’ouvrir de manière inattendue dans des endroits apparemment aléatoires, ce qui rend difficile pour Adorai de confirmer que sa machine en est la cause.

Selon Adorai, peu de temps après avoir commencé à enquêter sur ces événements sismiques, Victor entame des négociations pour construire une autre installation d’extraction dans un monde peuplé. Craignant toujours que sa technologie puisse être dangereuse pour une population locale, elle proteste contre l’expansion, mais il refuse catégoriquement, citant les profits massifs que la nouvelle installation pourrait générer. Lorsqu’on lui présente les conclusions de sa sœur, Victor affirme que ses « preuves » sont un ensemble d’incohérences et d’hypothèses.

La controverse qui en découle s’intensifie au cours des mois suivants et conduit  finalement Victor à licencier Adorai. Les jumeaux, inséparables depuis leur enfance, sont maintenant enfermés dans un amer litige juridique. Adorai poursuit Chemline Solutions et son frère pour ses droits sur sa technologie, mais les statuts initiaux de l’entreprise signés lors de la création de l’entreprise désignent spécifiquement la technologie d’extraction comme un actif de l’entreprise. Quoi qu’il en soit, la série de jugements et d’appels s’étale sur près d’une décennie.

En 2919, Chemline Solutions n’est plus à même d’entretenir les installations de Gainey. En raison des retombées de la bataille très publique d’Adorai avec la société, l’UEE est réticente à fournir d’autres licences pour cette technologie.

Victor essaie pendant des années de trouver un acheteur pour reprendre les installations de Gainey afin d’aider à compenser les frais judiciaires, mais personne n’est disposé à assumer la responsabilité de la propriété. En 2923, Victor retire autant d’équipements qu’il peut et scelle définitivement l’installation.

La voie à suivre

De nos jours, Chemline Solutions est redevenue un distributeur de produits chimiques industriels. Victor Zahid a tenté d’obtenir des licences d’extraction depuis, mais le coût initial de construction de la vaste gamme de structures nécessaires pour utiliser pleinement la technologie est devenu un obstacle plus important que la réticence du gouvernement à l’autoriser. En 2938, Victor a institué une « politique de porte ouverte » permettant aux inventeurs géologiques et miniers de présenter leurs idées, dans l’espoir de les enrichir avec une autre conception géniale.

Adorai Zahid s’est éloignée du public après le règlement de la série de jugements, devenant professeur d’études géologiques à l’université de Terra. En 2940, elle a publié un manuel pédagogique sur l’éthique de l’arpentage, mais n’a jamais parlé publiquement de son expérience avec Chemline Solutions.

On ne sait pas si les jumeaux se sont jamais reparlés directement depuis.

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